Wer bist du ? Oeil de Vérité/ Nuage Espiègle

Les marécages du clan de la Pénombre! Cet endroit est boueux et... marécageux. Certes, lorsqu'on ne le connais pas il peut sembler effrayant, mais aux habitués, il dévoile ses mystères et toute sa beauté intérieure.

Malheureusement, si j'errais en ces lieux, comme l'un de ces fantômes dont l'on prétend qu'ils hantent les marécages, ce n'étais pas pour profiter du calme et la bauté de ces lieux que pourtant j'aimais. Depuis presque une semaine, les patrouilles frontalières dont le nobre avait été accru en raison des tensions entre notre clan et celui de l'Ouragan et de son allié, le clan Tropical, annoncaient  régulirement dans leurs rapports qu'ils avaient senti une odeur récente de renards dans les marécages. Le premier rapport ne m'avait guère étonné. Je savais Ruse et Patience arpentant notre territoire. Je m'étais contenté d'aller les voir et de les prévenir qu'ils avaient été repérés. Ils avaient dès lors quitté ces lieux pour les Terres Sacrées, où ils étaient moins en danger. Je le savais. Mais alors pourquoi? Pourquoi les patrouilles continuaient à affirmer qu'un renard rôdait sur notre territoire? J'en déduisis qu'un autre renard avait également pris ses quartiers sur nos terres. Je voulais avant tout éviter un combat, dont l'issue pourrait être fatale, tant pour cet étranger que pour un guerrier de notre clan. J'avais donc à l'idée de lui demander de partir, d'aller chercher abri et pitance ailleurs. Nul doute que le convaincre serait ardu.

J'en étais là dans mes réflexions quand je le vis. le renardeau. Il s'avançait, marchant lentement dans les marécages. De loin, je le voyais errer comme un esprit dans le brouillard matinal. Seul.

Sa présence n'étais guère un bon présage pour moi. Deux choses l'une. Soit ses parents n'étaient pas loin, et dans ce cas, le fait que la famille ait un, voire plusieurs renardeaux en bas âge allait augmenter encore la difficulté que j'aurais à les convaincre de partir. De plus, ils seraient plus dangereux à approcher, car, comme toutes les mères, où du moins la plupart, les renardes se comportent en tigresses lorsqu'elles doivent défendre leur progéniture. Soit, il était seul. Si il avait simplement perdu ces parents , cela m'imposait le devoir moral de l'aider à les retrouver, car à cet âge, il aurait bien peu de chanses de survivre seul. Tâche longue et ardue, je n'avais guère besoin d'un surcroit de travail et de soucis.  Si au contraire, ses parents étaient morts, ou l'avaient abandonné, je me devais de l'aider, mais comment? Je réfléchissais, me perdant en conjectures et e suppositions. J'entendis alors un cris.

Le renardeau, qui m'avais l'air un peu dans la lune, s'était enlisé. je bondis, et lui criais en renard: " Warte! Ich komme um dir zu helfen. ", et ma curiosité rejaillissant malgré l'urgence, j'ajoutais: " Aber wer bist du? "
Je courrus vers lui. A mesure que je m'approchais, je trouvais ce renardeau de moins en moins renard, et de plus en plus chat. Lorsque je parvins à sa hauteur, je me rendis compte qu'il s'agissait bien d'un félin, d'un apprenti sans doute, et d'après son odeur, probablement du clan de l'Ouragan. Mais ce n'étais pas une raison pour ne pas l'aider, ni pour me montrer malpolie. Je me repris:" Pardon, je t'avais pris pour un renard." je traduisis ensuite mes paroles en langage félin: " Attend! Je vais t'aider. ", puis toujours aussi curieuse, j'ajoutais: " Qui est tu? "

Up!